Allégeance
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?
René Char
( Arles2008 Ateliers SNCF )
( Allégeance ? )
René Char :
RépondreSupprimer- "Sommes-nous voués à n'être que des débuts de vérité ?"
j'en ai bien peur !
RépondreSupprimervous vous fête trop rare en notre ciné-chiner !
c'est de vous en plus !
je vous essuie , redevable jusqu'à la fin de mes jours nés !
sissi !
Viens de m'apercevoir que tu m'en avais fait copie sous l'arbre et t'en ai remercié mais sur le billet suivant
RépondreSupprimeroui , j'ai pour toi !
RépondreSupprimerTout de suite beaucoup de sympathie pour l'épave heureuse du poème.
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