– Vous disiez que ce sont des élymes ? demanda l'abbé Petitjean en désignant les herbes.
– Pas celles-là, observa l'archéologue. Il y a aussi des élymes.
– C'est sans aucun intérêt, remarqua l'abbé. À quoi bon connaître le nom si l'on sait ce qu'est la chose ?
– C'est utile pour la conversation.
– Il suffirait de donner un autre nom à la chose.
– Naturellement, dit l'archéologue, mais on ne désignerait pas la même chose par le même nom, suivant l'interlocuteur avec lequel on serait en train de converser.
– Vous faites un solécisme, dit l'abbé. L'interlocuteur que l'on serait en train de convertir.
– Mais non, dit l'archéologue. D'abord, ce serait un barbarisme, ensuite, ça ne veut absolument pas dire ce que je voulais dire.
– Pas celles-là, observa l'archéologue. Il y a aussi des élymes.
– C'est sans aucun intérêt, remarqua l'abbé. À quoi bon connaître le nom si l'on sait ce qu'est la chose ?
– C'est utile pour la conversation.
– Il suffirait de donner un autre nom à la chose.
– Naturellement, dit l'archéologue, mais on ne désignerait pas la même chose par le même nom, suivant l'interlocuteur avec lequel on serait en train de converser.
– Vous faites un solécisme, dit l'abbé. L'interlocuteur que l'on serait en train de convertir.
– Mais non, dit l'archéologue. D'abord, ce serait un barbarisme, ensuite, ça ne veut absolument pas dire ce que je voulais dire.
Il achevait de dîner. Le fromage, dont il ne restait qu'un gros morceau, grouillait paresseusement dans l'assiette mauve à trous mauves. Il se versa, pour terminer, un plein verre de lithinés au caramel et l'écouta descendre le long de son oesophage. Les petites bulles qui remontaient le courant faisaient un bruit métallique en éclatant dans son pharynx. Il se leva pour répondre au coup de sonnette que l'on venait de frapper à la porte. C'était le beau-frère de la logeuse qui entrait.
Et si vous avez une minute
mes cocottes:
Et si vous avez une minute
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Lectures Buissonnières
Le blog de Martine Laval
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Une bonne paire de claques dans la gueule !
LE FIL LIVRES - C’est ainsi que Boris Vian voyait la vie en rose. Je vous jure… Je vous donne à lire, un peu plus bas, ses paroles. La musique est signée Henri Salvador. Pour chanter ensemble, dans les couloirs du journal, c’est quand vous voulez.
J' l'aime beaucoup Vian, même s'il est un peu d' bon ton de l' descendre en flammes pour la raison qu'il fut un "dilettante"... Merde, des dilettantes comme lui, l'en faudrait davantage...
RépondreSupprimerje sens qu'on va finir tous deux notre vie ensemble , My Dog : encore d'accord !
RépondreSupprimer( c'est C.W. qui va être jalouse suite à mes écrits là )
Cactus, si vous emménagez avec Mon chien aussi, vous voudrez bien m'en faire part.
RépondreSupprimerEt si d'aventure des épousailles sont en vue, j'espère que vous ne manquerez pas de me convier, ce qui me permettra, d'ailleurs, d'acheter un nouveau costume, ou bien de m'en faire tailler un.
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RépondreSupprimerAmadis Dudu suivait sans conviction la ruelle étroite qui constituait le plus long des racourcis permettant d'atteindre l'arrêt de l'autobus 975. Tous les jours, il devait donner trois tickets et demi, car il descendait en marche avant sa station, et il tâta sa poche de gilet pour voir s'il lui en restait. Oui. Il vit un oiseau, penché sur un tas d'ordures, qui donnait du bec dans trois boîtes de conserves vides et réussissait à jouer le début des Bateliers de la Volga ; et il s'arrêta, mais l'oiseau fit une fausse note et s'envola, furieux, grommelant, entre ses demi-becs, des sales mots en oiseau. Amadis Dudu reprit sa route en chantant la suite ; mais il fit aussi une fausse note et se mit à jurer.
Il y avait du soleil, pas beaucoup, mais juste devant lui, et le bout de la ruelle luisait doucement, car le pavé était gras ; il ne pouvait pas le voir parce qu'elle tournait deux fois, à droite, puis à gauche. Des femmes aux gros désirs mous nous apparaissaient sur le pas des portes, leur peignoir ouvert sur un grand manque de vertu, et vidaient leur poubelle devant elles ; puis elles tapèrent toutes ensemble sur le fond des boîtes à ordures, en faisant des rouelements, et comme d'habitude, Amadis se mit à marcher au pas. C'est pour cela qu'il préférait passer par la ruelle. Ca lui rappelait le temps de son service militaire avec les Amerlauds, quand on bouffait du pineute beutteure dans des boîtes en fer-blanc, comme celle de l'oiseau mais en plus grandes. Les ordures tombaient en faisant des nuages de poussière ; il aimait ça car cela rendait le soleil visible. D'après l'ombre de la lanterne rouge du grand six, où vivaient des agents de police camouflés (c'était en réalité un commissariat ; et, pour dérouter les soupçons, le bordel voisin portait une lanterne bleue), il s'approchait, environ, de huit heures vingt-neuf. Il lui restait une minute pour atteindre l'arrêt ; ça représentait exactement soixante pas d'une seconde, mais Amadis en faisait cinq toutes les quatre secondes et le calcul trop compliqué se dissolvit dans sa tête ; il fut, normalement, par la suite, expulsé par ses urines, en faisant toc sur la porcelaine. Mais longtemps après.
que oui , Christophe :-)
RépondreSupprimerMerci pour le lien vers la paire de claque. Ca soulage la fulminerie des autres.
RépondreSupprimerj'ai découvert , en fait !
RépondreSupprimerfulminerie jaune ou pas ?
( bises vrillées à une Fée )